domingo, 19 de julio de 2015

Chrétien de Troyes: "Lancelot, el Caballero de la Carreta"

 

 PARA CONOCER  de primera mano lo que era el amor cortés de la época vale la pena leer a Chrétien de Troyes, autor del siglo XII. Sobre todo su obra, entre otras, "Lancelot, el Caballero de la Carreta".  En ella se puede captar toda la exaltación que se produjo en torno a ese movimiento procedente de la Provenza.  Hablamos de una época en que el sentimiento amoroso era divergente con respecto a la institución del matrimonio. Había una cierta transgresión en cantar a ese tipo de pasión, que en la mayoría de los casos era ilícita. Pues bien, el auténtico amor se traslada extramuros  del matrimonio y no reparará en ningún tipo de barrera  que lo contraríe. Concretamente en este libro el título ya es una declaración de intenciones. El mayor oprobio a que se podía someter a una persona en ese tiempo era darle un paseo en una carreta a la vista del pueblo para pregonarlo como ladrón, asesino, como persona deshonrada. En esta obra, Lancelot, consentirá en subirse a la carreta, perder su honor, su rango de caballero, convertirse en un paria, todo por el amor a su dama, la reina Ginebra...

  A continuación viene la transcripción de algunos fragmentos originales de la obra. Los libros de Chrétien de Troyes eran como novelas  escritas en verso.

(...) Et trouvent en lieu moult bel
Un môutier, et prés le chancel
Un cimetière de murs clos.
Ne fit que vilain ni que fol
Le chevalier, qui au moûtier
Entra à piedpour Dieu prier,
Et la demoiselle lui tint
Son cheval tant qu'il ne revint.
Quand il eut faite sa prière
Et il s'en revenait arrière
Il lui vient un moine fort vieux
A l'encontre devant ses yeux.
Quand il le recontre, il le prie
Moult doucement quë il lui die
Ce que c'était, qu'il ne savait;
Et cil répond qu'il y avait
Un cimetière. Et cillui dit:
"Menez m' y, que Dieuvous aït.
-Volontiers, Sire, fait le moine."
Le chevalier, après le moine-,
Entre et voit les plus belles tombes
Qu' on put trouver jusque aux Dombes
Ou de là jusqu'à  Pampelune;
Et avaient lettres sur chacune
Qui les noms de ceux divisaient
Qui dedans les tombes gïraient.
Et lui même, titre aprés titre
Commença les lettres à lire, 
Et trouva: "Ci gira gauvain 
Ici Louis, et ci Yvain."
Après ces trois y a maints lus 
Des mons de chevaliers élus 
Les plus prisé et les meilleurs 
Et de cette terre et d'ailleurs. 
Entre les autres une il en trouve 
de marbre, qui semble être neuve
Sur toutes autres riche et belle. 
Le chevalier le moine appelle 
Et dit: "Ces tombes qui ci sont 
De quoi servent" Et cil répond: 
"Ja vous avez les lettres vues: 
Si vous les avez entendues, 
Vous savez ce qu'elles vous dient 
Et que les tombes signifient." 
- Et cette grande-là me dites 
De quoi sert-elle?. Et l'ermite 
Répond:"Vous en diraiz assez. 
C'est un vaisseau qui a passé 
Tous ceux qui oncques furent faits; 
Si riche ni si bien portrait
Ne vit oncques ni moi ni nul." (...)

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